" Je n'ai pas transformé ma vie: j'ai opéré un retour radical à moi-même, de l'intérieur, jusqu' à tenir mon axe comme unique point d'appui."

- TERENAA

20 ans de traversée - celle des oppressions institutionnelles, culturelles, familiales, médicales… mais aussi celles venues du corps, de nos lieux les plus intimes, fertiles.

Mise encore et encore devant ce choix ultime : s’incarner depuis l’essence ou disparaître dans mon propre oubli.

Sur un lit d’hôpital, j’ai choisi enfin oser embrasser complètement celle que je suis.

D’honorer ce corps qui m’enseigne chaque jour un langage perdu :celui d’une connaissance immédiate, fulgurante — d’une énergie qui bouscule et réaligne sans consentement, avec une justesse radicale.

Dans un monde mental et linéaire, ma présence dérange, pousse à la remise en question - sans bruit.

J’ai apprivoisé la solitude et le silence comme des compagnons nécessaires, protecteurs d’une fréquence encore trop vive, trop claire pour un monde de faux-semblants.

On me perçoit comme intense, mon corps ne ment pas - il ressens puissamment.

RECEPTIVE
& CATALYSEUR

Profondément réceptive : mon corps et mon intuition captent les micro-signaux, intentions et désalignements que d’autres ne voient pas.

Je ressens ce qui soutient ou bloque le flux organique de l’expression humaine.

En même temps, j’agis comme un catalyseur  de clarté: mes mots résonnent là où l’énergie stagne.

Je restitue ces perceptions clarifiées et accompagne chaque personne ou projet vers sa propre clarté & sa cohérence pour que son oeuvre s’ancre dans un réel en accord avec sa propre destinée telle que voulue par le vivant.

Pour que ces oeuvres durent.

Mon regard s’est nourri de nombreuses années de frottement, retournements et basculements, marques concrètes de cette énergie de réveil en moi.

J’ai vus depuis ma ligne intérieure la complexité et l’exigence des cultures déracinées, transposées, limitées.

J’ai été témoin de destinées humaines vécues dans l’écrasement, la domination.

.Et pourtant je n’ai cessé de voir en même temps l’élan qui chercher à percer les cadres trop étroits.

J’ai appris à lire et à respecter mes ressentis. ls disent cette ligne fine entre visible et invisible.

Ils guident ma traversée dans le chaos d’un monde qui a tourné le dos à sa vraie nature.

Chaque effondrement, chaque renoncement, chaque éloignement — subi ou choisi — a été un élan transformé, assumé, vers mon essence.

Cette expérience forgée au feu me permet aujourd’hui d’emmener chacun(e) à reconnaître et accueillir sa propre présence, encore trop souvent édulcorée, minimisée, sabotée par une éducation, un système, des loyautés qui écrasent et vident.

J’offre un cadre où déployer sa singularité avec justesse, humilité, lenteur et puissance soutenu inconditionnellement par la vie elle-même.

Trois continents

Trois continents ont été terres d’initiation : l’Amérique du Sud, l’Europe et l’Afrique.

En plus d’une relation intime et personnelle avec le continent africain tissée depuis mon premier voyage à 20 ans, j’ai produit pendant plus de 15 ans, des workshops artistiques et projets culturels mettant en avant les arts et cultures afro-brésiliennes (Capoeira) et celles du Burkina Faso, Guinée Conakry, Sénégal, collaborant avec des artistes de renom issus de la diaspora européenne qui m’ont fait confiance.

Ce que je cherchais: refléter l’essence véritable des artistes, plutôt que les attentes souvent stéréotypées et fantasmées de publics de toute sorte..

Ces productions solo m’ont appris à transformer le choc culturel en espace d’ouverture fécond.

La dureté du milieu de la Capoeira afro-brésilienne puis ensuite celui des arts d’Afrique de l’Ouest a été un terrain d’entraînement à mon leadership, à nul autre pareil.
J’ai appris à tenir mon espace intérieur, porter une vision sans me diluer, gérer des dynamiques complexes, diriger une équipe répartie au 4 coins de l’Europe, affronter les défis d’une production solo.

Autodidacte, je me suis passionnée pour le design, le marketing, le monde digital, le visuel, tout ce qui permet d’illustrer les circulations d’énergie dans un domaine dont on ne connaît souvent que des stéréotypes de surface. J’ai cherché sans relâche les moyens de.ma vision - une autre perspective de cultures denses, intenses qu’on a souvent peur de connaître profondément, tant le décalage avec les cultures européennes est grand.

Mon amour viscéral pour le Djembe et la Danse m’a porté à voir au delà des apparences, à rester focus sur la clarté de mon choix et de mon intention: rendre compte de la valeur universelle de chaque culture. ses artistes, ses porteurs de visions, sans tomber dans les batailles d’egos, d’argent ou de mirages Nord-Sud.

Une ligne à tenir fine et délicate, formatrice de mon identité multiple et une à la fois.

  1. A Djembe in Guinea - Rehearsal space of Ballet Merveilles de Guinée, Conakry (2025)

  2. After an intense week-end of production Lausanne, Switzerland (2015)

  3. We did it - Lausanne, Switzerland (2015)

  4. Festival Capeira Angola - Angoleiros do Mar - Lausanne - Switzerland (2011)

EMANCIPATION

UNE LIGNE INTERIEURE

Au fil des années, des élans sont nés du plus profond de mon être.

Silencieux, radicaux, puissants, ils sont devenus des piliers quand tout vacillait.

Sans le savoir, j’étais en train de construire un système de résilience mais surtout une structure qui allait porter et révéler l’énergie de mutation que je porte depuis toujours.

Aujourd’hui, ces piliers me permettent de traverser les tensions sans me diluer, d’affirmer ma présence en silence, de rester debout au milieu du chaos, de repérer le vivant dans les discours de surface, de voir au milieu du bruit et des dissonances et de garder confiance quand tout pousse à abandonner.

Le corps —-

Même sous la pression invisible du “culturellement correcte”, mon corps ne mentait pas.

Je l’ai écouté, il m’a montré les seuils invisibles, les lignes de fracture et les limites franchies trop souvent.
La maladie au lieu de me diminuer, m’a montré les espaces de la conscience en nous, ce qui reste caché et qui pourtant est là, depuis toujours.

Je n’ai pas pensé ma mutation — je l’ai vécue au quotidien pendant de nombreuses années.

C’est par ce corps j’ai appris à mourir pour renaître encore et encore sans basculer ni dans le dur, ni dans le flou.

La voix —-

Même tremblante, même isolée, ma voix a toujours continué à s’exprimer.
Face aux systèmes qui tentaient de m’effacer, je n’ai jamais cessé de danser, de nommer, d’écrire.
Ma voix a dit, sans hurler, préservant sa douceur et sa force, s’affirmant en clarté.

Laisser mourir ce qui doit mourir —-

Certaines identités, loyautés ou certitudes ne pouvaient plus m’accompagner.
Des projets, des attachements, des relations : j’ai tranché et me suis retirée quand ce n’était plus juste, même si cela me coûtait.. beaucoup.
Savoir consentir à perdre ce qui ne sert plus ta vérité est une sagesse douce et amère en même temps et pourtant nécessaire pour préserver le flux.

Hors-cadres —-

Dans une société qui crée des cases pour se rassurer, je n’ai jamais tenu dans des rôles préfabriqués ou des identités imposées.

Ma pulsion de vie m’a toujours poussée à me transformer, à ne pas me figer dans des postures séduisantes ou confortables.

Naturellement, je me tourne vers ma propre émancipation — physique, psychique, mentale et spirituelle.

Tout ce qui m’entrave ou me bloque est immédiatement perçu, reconnu, et je crée le chemin pour m’en libérer.

Peu importe le coût.

Cette exigence m’a gardée perméable, non manipulable, entière, lucide et radicale.

Cohérence ——

Choisir de vivre sa vérité et de s’engager dans sa propre libération construit en soi, lentement, une intégrité consciente.

Cette trame de vie, imposée, souvent refusée, niée - est aujourd’hui le socle qui guide mon énergie de mutation dans mon travail.

Dans un monde marqué par la distraction et l’oubli, ma posture radicale est une réponse et un défi nécessaire:

Elle rappelle ce que nous avons oublié, refuse de nous voir perdus, remet au centre notre pouvoir d’action, notre souveraineté et notre vérité,

Elle porte l’exigence de ce qui dure… et le vertige de la créativité.